Ce choix de déposer ici ce témoignage, non pas par manque de pudeur, mais plutôt comme constat des “effets secondaires”, à titre individuel, du passage de ce virus microscopique sans cœur et sans cervelle.
Ce témoignage explique cela !
Voilà pourquoi, avant mes deux articles précédents, je suis restée 3 long mois sans rien publier ici-même et ailleurs, bien que LinkedIn soit mon réseau favori. Deux mois d’arrêt complet + un mois de réorganisation de mes priorités, et me revoilà.
Durant les deux mois où je fus en arrêt, j’ai été incapable de consulter un écran qu’il soit d’ordinateur ou de smartphone, car j’avais immédiatement mon cerveau qui se rétractait comme un escargot au fond de sa coquille.
2 mois, en « off » d’activités, pendant lesquels je me suis mise en mode écoute de mon corps et de ses besoins, de mes sensations et de mes capacités, face à ce virus dont on ignorait tout de ses répercussions.
Quel privilège d’avoir été choisie comme hôte !
Les choses n’arrivant pas par hasard, cet “arrêt sur image” imposait, m’a invité à prendre de la hauteur sur mon rythme professionnel « d’avant ».
Comme beaucoup d’entrepreneurs en plein développement de leur structure, j’étais jusque-là, et avec allégresse et motivation de surcroît, occupée 10 à 12 h par jour pour faire face au fourmillement des sollicitations.
Moi qui suis passionnée par l’action, j’étais aux anges…
Toutefois, le nez dans le guidon du stress quotidien stimulant d’adrénaline, peu place pour la réflexion nécessaire à tout.e dirigeant.e. Axe pourtant fondamental quand on fait partie de celles et ceux qui souhaitent donner du sens à leurs actes.
Je reviens de cette « traversée », différente dans mes engagements au quotidien :
- Mon choix du rythme de travail et des créneaux travaillés ;
- Ma manière de faire face aux situations imprévues ;
- L’écoute de mes besoins ;
- Les projets sur lesquels je choisis de m’impliquer et ceux avec qui je décide de le faire.
- Et bien d’autres domaines où ce nouvel alignement m’amène sereinement.
Certes, la vie est faîte de choix pour celles et ceux qui vivent « heureux », et il y a un fossé incommensurable entre le dire (et le savoir intellectuellement) et en faire l’expérience sur le terrain, au fil des jours qui passent.
Eh oui ! Nous n’avons pas tous la même maturité face aux événements.
Et avoir développé un flair qui engendre cet automatisme « digéré » de mettre à distance, sur le champ, les situations et les gens à « problèmes » dont l’approche, la vision des choses et le comportement ne font plus partie de mes priorités est une satisfaction certaine.
Ce témoignage aussi car je ne suis plus mon propre despote !
Même si, en tant que professionnelle de l’accompagnement, j’avais déjà fait un bout de chemin sur le sujet (je crois qu’on ne peut accompagner quelqu’un que jusque-là où nous sommes allés soi-même, alors autant aller le plus loin possible !). On peut toujours aiguiser notre capacité à ressentir ; à comprendre notre vécu ; à affiner notre compréhension de nos expériences ; à faire des choix et à les affirmer sans vaciller.
Nous serons éternellement notre meilleur compagnon.
Finalement et curieusement, ce partage d’expérience dans cet article, car j’ai envie de dire merci à ce virus, car – même s’il m’a malmenée sur le coup – ce temps de convalescence m’a ouvert les yeux et le cœur encore plus grand.
Notre bonheur est entre nos mains, constamment.
Ne l’oublions jamais.
Et je crois que dans notre culture, ou dans notre époque, ou les deux, nous ne nous en rendons pas assez compte dans nos pratiques !
Tout est une histoire de point de vue que l’on a soi-même de notre vision du monde…
Contrairement au cliché qui se trimbale encore ici et là, dans nos mentalités, « travailler plus pour gagner plus », ça ne fonctionne pas.
Le but est bel et bien de « travailler autrement pour « gagner plus » », car aux « éveillés » apparaît une richesse insoupçonnée, la richesse des conséquences des choix du cœur.
Ce sont les chaos de la vie qui nous font comprendre et ressentir la vraie valeur de toute chose.
Et vous, vous la vivez comment cette traversée ?
j’aimerai beaucoup lire votre témoignage.
Je vous remercie de votre lecture.
A bientôt de vous lire ou de vous entendre.
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