Après mon article sur Rosa Parks écrit récemment, voici ce deuxième article sur les femmes, “modèles” d’exception.
Je vous propose aujourd’hui de faire la lumière sur Nelly Bly. Peu connue du grand public, c’est pourtant une femme qui, elle aussi, s’est laissée guider, toute sa vie durant, par ses convictions.
Une femme déterminée au destin hors du commun et au parcours sacrément atypique, dans une époque où il était bien moins facile de l’être.
Allez, hop ! On fait un bout de chemin ensemble pour la découvrir ?
Les débuts professionnels de Nellie !
Nellie Bly, Elizabeth Jane Cochrane de son vrai nom, est la pionnière du reportage clandestin, qui est, en quelque sorte, l’ancêtre du journalisme d’investigation.
Elle est née en 1864 en Pennsylvanie.
Orpheline, elle est très rapidement destinée à devenir gouvernante. Avenir, somme toute, assez classique à cette époque. Exprimant très tôt sa détermination et une affirmation de ses convictions, elle refuse cette orientation professionnelle qui lui était imposée.
Parallèlement, très tôt, elle montre un talent littéraire.
A 16 ans, indignée par la lecture d’un article qu’elle trouve misogyne du “Pittsburgh Dispatch“, elle adresse au journal en question, un courrier plutôt salé, signée ‘’L’orpheline solitaire’’. Pressentant son tempérament hors norme, le rédacteur en chef cherche immédiatement à la rencontrer pour lui lancer un défi : si elle écrit un article qu’il jugera excellent, il l’engage sur le champ.
Elle accepte, bien sûr, le défi qu’elle remporte allègrement.
C’est là qu’elle devient “Nellie Bly” !
Nom emprunté à une chanson très populaire de cette époque, interprétée par Stephen Foster. Nellie Bly consacre ses premiers reportages aux conditions de vie très difficiles des ouvrières de Pittsburgh.
Malgré les multiples pressions du patronat, Nellie refuse de se cantonner aux rubriques théâtrales et artistiques. Elle refuse encore qu’on l’enferme dans une place qui n’est pas la sienne, dans un “poste” qu’elle n’a pas choisi.
Et grand bien lui fasse, car en 1880, elle se fait embaucher dans une fabrique de boîtes de conserve. Incognito, en “sous-marin”, elle y évolue pour écrire un reportage où elle dénonce les conditions de travail des ouvriers.
Cet article sera considéré comme le premier du “journalisme d’investigation”. Une pionnière du genre.
Son destin se trace !
Elle affirme très tôt son style…
En 1886 (à l’âge de 22 ans), elle part pour le Mexique. Ce n’est pas un voyage d’agrément;.. Elle y part pour y écrire des chroniques qui démontent les préjugés que les américains colportent sur les Mexicains. Elle se fera expulser du pays, car elle n’en épargnera pas les dirigeants corrompus.
Une humaniste ? Une philosophe de la vie ? Une leader incontestablement !
En 1887, Joseph Pulitzer, directeur du New York World, lui lance lui aussi un défi.
A croire que les personnalités impétueuses stimulent les ardeurs et les élans de challenges d’autrui.
Lui aussi, l’engagera si elle réussit à s’infiltrer dans un asile d’aliénées, le “Blackwells Island Hospital.”
Nellie Bly simule la folie et réussit à se faire interner. (L’un de ses plus grands succès).
Révélant les conditions inhumaines dans lesquelles croupissent les patientes de cet asile, son reportage suscitera un énorme scandale.
La ville de New York sera contrainte de réformer drastiquement ses hôpitaux psychiatriques, et de leur donner des budgets conséquents.
Intrépide, dans la foulée, Nellie Bly prend d’énormes risques en infiltrant sous un déguisement l’entourage du célèbre narco-trafiquant Edward Phelps. Celui-ci et plusieurs hommes politiques corrompus seront traduits en justice, suite aux articles de Nelly, mais aucun ne sera condamné.
Et puis, le 25 janvier 1890, elle finti son tour du monde en 72 jours, pour faire une sorte de “pied de nez” à Jules Verne, qu’elle rencontre le jour même de son arrivée. Jules Verne écrit à son sujet :
“Ne jamais douté du succès de Nellie Bly, son intrépidité le laissait prévoir” Hourrah ! Pour elle et pour le directeur du “World ” !
Les reporters cascadeuses ‘’stunt girls’’ deviennent à la mode.
En 1895, elle épouse un industriel millionnaire et s’éloigne du journalisme.
Son destin la rattrape. Après la mort de son mari elle prend la direction d’un énorme complexe industriel et brevète 25 objets de son invention, dont un bidon d’essence, un pot à lait et une poubelle empilable.
Elle procède surtout à des réformes sociales très favorables aux ouvriers. Mais victime d’un comptable escroc, elle est ruinée.
Elle part alors pour l’Angleterre et pendant la première guerre mondiale, continuant à appeler ses convictions, elle devient correspondante de guerre bénévole.
De retour à New York en 1918, elle reprend ses articles sur le monde ouvrier et l’enfance malheureuse. Elle milite activement pour le droit de vote des femmes.
Elle meurt en 1922 à 57 ans.
Le “New York Press Club“ continue encore à décerner régulièrement le prix “Nellie Bly Club Reporter“ aux meilleurs articles ou reportages produits par des jeunes journalistes.
Ce que nos comportement stimulent chez autrui…
Y avez-vous déjà réfléchi ?
Avez-vous déjà remarqué ?
Qu’est-ce que vos réactions suscitent chez vos interlocuteurs ?
Parce que, je ne sais pas si vous vous en êtes déjà rendu-compte, les réactions d’autrui suscitent chez nous certaines réactions, et inversement. Nos réactions, propos et comportements déclenchent chez les autres, des réactions bien spécifiques. Selon que nous serons serein.e ; agressif ou assertif, la qualité de nos relations s’en trouvera modifiée.
Savez-vous ce que vous voulez déclencher chez autrui ?
Comment vous sentez-vous à la lecture de cette existence hors du commun ?
A la lecture de la vie et des actions de Nellie, nous pouvons nettement nous rendre compte que ses impulsions, son talent, sa force de convictions, sa dose élevée d’affirmation de soi et même son audace (bien plus rare pour son époque qu’elle pourrait sembler l’être de nos jours), déclenchent de façon récurrentes – sans que cela fut anticipé et volontaire de la part de notre Nellie – chez ses différents locuteurs de vives conséquences “challengeantes” !
Et l’inverse est-il vrai ?
Si nous avons des attitudes plus timorées, plus retenues, plus introverties, est-ce que cela crée chez nos interlocuteurs des réactions “banales”, plus classiques et fades ?
il me semble important,et nécessaire à un moment donné, de se poser la question.
Quand j’agis en fonction de ce qui me paraît juste, qu’est-ce que je “déclenche” chez l’autre ?
ou qu’est-ce que je ne déclenche pas ?
Alors, bien sûr, il est essentiel de rester soi-même.
Il est fondamental de continuer à agir en fonction de ce qui vous semble juste et cohérent avec votre personnalité.
Pourtant, où en êtes-vous de votre “zone de confort” ?
Vous savez, cette zone où pullulent les activités qui vous sont faciles et qui ne vous demandent aucun effort.
L’idée serait de la faire grandir, afin que le nombre de situations qui ne vous demandent aucun effort soient de plus en plus nombreuses.
Qu’en pensez-vous ?
On en parle ?
A très bientôt et merci de votre lecture.
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