Imaginez-vous dégainant une répartie assurée et sereine du tac au tac ?
Qu’est-ce que cela changerait pour vous ?
En cette période où tant de choses vont si vite, une communication relationnelle équilibrée exigera une certaine dose de confiance en soi, qui engendrera elle-même une aisance suffisante pour déclencher une audace relationnelle. L’ensemble aura comme conséquence de nous permettre de rester positionner en permanence face à ses interlocuteurs, quels qu’ils soient.
De plus, les situations qui nécessitent une répartie affirmée au quotidien sont nombreuses. Toutefois, il est intéressant de prendre cet “exercice” de répartie comme un jeu d’écoute et d’a propos.
J’ai déjà écrit sur ce sujet de la répartie, toutefois, je voudrais profiter de ce nouvel article, pour partager avec vous, quelques situations récurrentes, dans lesquelles une bonne répartie est la bienvenue.
A quoi peut servir d’avoir de la répartie ?
En fait, la répartie permet de “rabattre les cartes” et de se positionner dans un échange verbal. J’aime à préciser que la répartie n’exclue pas l’élégance ni la bienveillance, bien au contraire.
Développer sa répartie et son aplomb en contexte professionnel ou ailleurs, n’engendre en rien un manque de courtoisie. D’ailleurs, avoir une répartie, en plus élégante, n’aura que plus d’impact. Plus vous soulignez l’importance de la personne qui vous fait une réflexion, plus votre répartie sera entendue.
L’erreur fatale serait de répondre comme si on avait un pote en face de vous. Il sera essentiel, également, de rester authentique et vrai, pour ne pas glisser dans un genre “hypocrite” de base. Cela pourrait passer, aux oreilles de vos interlocuteurs, pour une incorrection impardonnable.
Serez-vous d’accord avec moi ?
Dans la vie professionnelle autant que dans la vie privée, la répartie est devenue une compétence.
Une compétence qui fait envie, qui stimule, amuse, recadre, recentre ou encore rétablit une juste place d'”autorité” pour celui qui la détient. Je veux dire par là, que de nos jours, celle ou celui qui spontanément aura une répartie bien affûtée déclenchera, incontestablement, de l’intérêt et, bien souvent, une salve de réaction dans l’assemblée, et ce, quelque soit le contexte. Quelque part, une bonne répartie force le respect.
Et la bonne nouvelle, c’est que la répartie s’acquière. Eh bien oui ! Si la répartie est une compétence, et qu’une compétence par définition, ça s’acquière, l’aplomb, le tac au tac, le sens de l’a propos – vous le nommerez comme vous voudrez – s’acquière bel et bien. Et donc, elle est à la portée de toutes et de tous. Pourtant, la répartie suscite encore de nos jours, d’incroyables présupposés d’inaccessibilité. Comme si elle n’était pas donnée à tout le monde.
Mais cela est loin d’être nouveau, souvenez-vous, au 17éme à la cour de Versailles, un peu avant la Révolution française, les aristocrates s’en donnaient à cœur joie, pour tout ce qui était trait d’humour, mot d’esprit et autres preuves du “bel esprit” était de rigueur… Et avoir un esprit d’a propos était même le meilleur des passe-droits d’honneur. Pour pousser un peu le trait, je ne puis résister à vous déposer ici un extrait de “Ridicule”, ce film croustillant de détails de mots d’esprit. Il est un exemple parfait de cet exercice de style qu’est la répartie. Ce film de Patrice Leconte, date déjà de 1996, mais j’avoue que je ne m’en lasse pas. Et vous ? En voici un court extrait (1min 45) , juste pour le plaisir !
Dans la vie professionnelle,
Une “bonne” répartie doit être accompagner d’une certaine assurance dans votre voix. Quitte à prendre la parole après une remarque déplacée, autant que ce soit pour gagner en crédibilité. Et la voix a cette faculté de refléter notre trouble intérieur potentiel.
Il est parfois difficile de ne pas se laisser déstabiliser par la punchline du malotru qui cherche à faire mouche pour gagner en popularité et flatter son ego. Pourtant, si vous décidez de répondre, se sera nécessairement accompagnée de clarté et de confiance dans la voix. Il est essentiel que vous sachiez rester serein et maître de vos émotions, face à tout genre de situations. Votre état interne est alors fondamental pour ne pas qu’il trahisse votre impact ni votre volonté de répliquer.
Situation 1 :
Vous arrivez en retard à une réunion, et ce n’est pas la première fois, malgré vos précautions. L’animateur de la réunion croit alors bon de vous dire :
– “Bonjour, entrez donc ! Prenez place. Dîtes-moi, Norbert, vous êtes fâché avec l’heure ou vous n’avez pas de montre ?”
Plusieurs possibilités s’offrent à vous :
– “D’après-vous ?” ou “C’était pour tester votre capacité à rebondir pendant votre animation de réunion ? ” ou encore “J’ai bien celle que vous m’avez offert, mais ce ne doit pas être de la bonne qualité, elle est déjà tombée en panne. !”
Choisissez celle qui correspond le plus à votre personnalité, bien sûr. N’imitez pas ! Soyez toujours sincère et authentique, souvenez-vous.
Mon premier conseil : de l’audace !
Personnellement, j’avoue que je ne me lasse pas du :
-“Tu veux qu’on en parle ?”
Qui fait mouche à chaque coup… Un “tu veux qu’on en parle ? ” avec un regard droit dans les yeux de votre interlocuteur, ça marche incroyablement. Et si vous le sentez, avec un léger sourire, histoire d’accentuer l’aisance que vous laisserez apparaître. Testez-le, et vous me direz ! Même dans la récurrence de cette phrase identique rétorquée dans différents contextes, ça fonctionne. Elle amène une note d’humour qui vous rendra sympathique, et accentuera votre crédibilité, votre audace et votre aisance verbale. Et plus vous oserez, plus vous prendrez confiance en vous, et plus vous prendrez confiance en vous, plus vous oserez. Et c’est ainsi qu’un joli cercle vertueux d’audace ludique apparaît.
Répondre du “tac au tac” démontre toujours une certaine vivacité d’esprit qui suscite l’admiration.
Le tac au tac inspire le respect, “pose le cadre” et accentue votre leadership, au delà de votre charisme.
Situation 2 :
Vous êtes au restaurant avec des partenaires ou des pairs, et l’un d’eux, d’humeur taquine, ne peut s’empêcher de vous faire une remarque quand vous ajouter de la mayo dans votre assiette pleine de frites :
-“Dis-moi, tu ne risques pas de perdre ton bide toi, avec tout ça !””
Et vous de lui répondre :
– “Oui, même que je viens de rencontrer une femme extraordinaire qui adore les hommes aux formes généreuses, tu comprends bien que je ne voudrais pas la frustrée…”” ou “”Oui, tu as raison ! Et j’y compte bien. Je m’en voudrais de perdre mon joli bidou”” ou encore “” Ben pourquoi voudrais-tu que je perde mon bide ?”‘
Ici aussi, vous choisirez la proposition qui vous correspond le mieux? Toujours avec un regard assumé, et un ton léger, presque détaché. Cela n’aura que plus de poids… Si je puis dire en l’occurrence !
Mon deuxième conseil : de l’audace encore !
Parce que ce qui fait, le plus souvent, que l’on a du mal à avoir une répartie réactive, est que l’on cherche D’ABORD à se défendre, face aux différentes attaques verbales… Et là, ça ne peut pas marcher, mais pas du tout. Si cela avait une quelconque portée positive, ça se saurait, non ? Devenez donc un adepte du “oui même que…” qui est une technique éprouvée au top ! Donc, au lieu de vous défendre et d’aller à l’encontre de ce que vous dit votre interlocuteur taquin, vous surenchérirez. Comme dans mon exemple de la situation 2. Et je vous garantis que ça coupera tous les élans intempestifs aux grandes bouches qui pourraient vous entourer. Encore une fois, testez cette méthode, et vous me direz !
Par contre, entraînez-vous avant, avec votre conjoint(e) ou des amis. Parce que le répondant, pour l’acquérir, il faut s’entraîner et s’amuser avec. Je vous propose de vous entraîner en faisant ceci :
Entraînez-vous à repérer, dans votre vie de tous les jours, des “petites” situations au cours desquelles vous êtes simplement spectateur ou témoin d’une remarque faite à une autre personne. Observez la réaction de celle ou de celui qui reçoit la remarque.
1- Quel effet vous fait cette personne qui tente de répartir ?
2- Entraînez-vous à imaginer, si vous aviez était à sa place, ce que vous auriez pu répondre.Et ainsi, vous allez donner au cerveau, des automatismes de réponses. Vous allez prendre l’habitude de trouver des choses à dire. Vous développerez ainsi une réactivité de répartie.
Pour que cela fonctionne, vous devez vous mettre en mode “j’y pense à chaque fois que j’en ai l’occasion” : j’observe, j’écoute et j’imagine ce que moi, j’aurai pu répondre.
Besoin d’un coup de pouce supplémentaire ?
Si vous souhaitez aller plus loin sur ce sujet de la répartie, vous pouvez me contacter.
Et/ou vous pouvez également me partager votre avis sur cet “Art de la répartie” en répondant au questionnaire en lien ci-dessous, pour tenter de gagner un exemplaire de mon prochain livre sur le sujet qui sortira en novembre 2019 aux “Editions Leduc s.”
Merci de votre lecture,
Et merci d’avoir la “Humain Digital Attitude” en partageant cet article à votre réseau.
A bientôt ici ou là 🙂
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